Pascal Gagneux Rencontre avec un passionné
Les origines de l’humanité ont toujours été un mystère pour l’Homme. Alors que les sciences sont désormais en mesure d’appuyer le travail millénaire des philosophes sur le sujet, la question fascine toujours autant : Quels mécanismes ont poussé l’humanité à devenir ce qu’elle est ?
Pour tenter d’y répondre, Pascal Gagneux a plus d’une corde à son arc. Portrait d’un chercheur passionné et passionnant.

Pascal Gagneux est professeur et directeur de laboratoire dans le Département de Pathologie de son université. Mais derrière un chercheur, il y a un homme. Pascal est originaire de Bâle, en Suisse Allemande. S’il est aujourd’hui passionné par ses recherches, il a toujours été épris d’une grande curiosité à l’égard du monde et de ses richesses.

Département de Recherche Biomédicale de l’Université de Californie à San Diego, où travaille Pascal Gagneux
Pascal Gagneux a attrapé le virus du voyage alors qu’il était encore adolescent. A 16 ans, il souhaite apprendre le Thaïlandais. Il décide donc de partir pour un séjour d’un an en Thaïlande. Il est hébergé par une famille locale mais après six mois, la routine commence à l’ennuyer. Avec un ami Autrichien rencontré sur place, il fait le mur et se retrouve en Inde, puis au Népal, où il passera cinq mois.
Fort de cette première expérience de vie en terres étrangères, il rentre en Suisse pour terminer son lycée. Son baccalauréat en poche, ses envies de voyage le rattrapent. Il part donc à Taïwan, puis au Japon, où il passera un peu plus d’un an. Il fait ensuite une halte de six mois en Chine avant de rentrer en Europe pour poursuivre ses études. Son parcours professionnel l’emmènera plus tard en Côte d’Ivoire, en Argentine, ou encore aux Etats-Unis, où il est maintenant installé depuis 27 ans.
Le voyage est indiscutablement enrichissant personnellement. Mais en quoi cette expérience du voyage peut-elle être un atout pour le chercheur ? Nous avons interrogé Pascal Gagneux sur ce sujet.

Les sujets de recherche d’un scientifique évoluent tout au long de sa carrière. Le chercheur se laisse guider par ses questionnements, ses intérêts et le hasard des rencontres. Zoologue de formation, Pascal sera d’abord amené à travailler sur le comportement d’un groupe de chimpanzés en Côte d’Ivoire. Petit à petit, ses questionnements évoluent pour l’amener sur le terrain de la génétique et de la biologie moléculaire.
Aujourd’hui, il s’intéresse à une famille de sucres présents sur les cellules vivantes, les glycanes, et au rôle que ces derniers peuvent jouer dans la reproduction et dans l’infection de l’homme par des virus.
Certaines vidéos (dont celle-ci) contiennent des éléments interactifs. Cliquez pour obtenir plus d’informations sur les personnes et termes cités.
Si la trajectoire professionnelle de Pascal Gagneux est ponctuée de virages et de détours, sa direction est claire : explorer la question des origines de l’humanité. C’est pourquoi ses intérêts sont aujourd’hui regroupés autour de deux axes principaux : la biologie moléculaire et l’anthropogénie.
En biologie moléculaire, ses travaux de recherche portent sur la manière dont un spermatozoïde féconde un ovule et dont un virus infecte un organisme. Selon le chercheur, ces deux phénomènes présentent des similitudes : un corps étranger tente de s’infiltrer dans un individu et doit pour cela se jouer de la communication entre cellules. Et si la biologie moléculaire permet de comprendre certains phénomènes liés à la communication intercellulaire, elle pourrait bien apporter aussi certains éléments de réponse à la question des origines humaines…
Mais pour aborder les questions des origines de l’humanité, Pascal est convaincu qu’il faut s’intéresser à beaucoup plus qu’une seule discipline. Le Centre de Recherche Universitaire et de Formation en Anthropogénie, dont il est également directeur associé, tente d’apporter un éclairage sur les mécanismes qui ont menés l’humain à devenir humain à l’aide de scientifiques venus de différents horizons. Les rencontres organisées par ce centre de recherche visent à générer une vision ouverte et transdisciplinaire.
Pascal Gagneux nous parle des deux axes qui guident sa curiosité :
Pascal Gagneux aime apprendre et découvrir, mais il aime aussi transmettre. Lorsqu’on le sollicite, il n’hésite pas à se déplacer pour animer conférences et événements de médiation scientifique autour de ses thématiques de recherche. Dans une salle de conférence ou dans un bar, c’est avec enthousiasme qu’il adapte son discours au public pour expliquer les enjeux de ses travaux.
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Conférence organisée par la San Diego Skeptic Society
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Conférence organisée par la San Diego Skeptic Society
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Présentation dans un bar dans le cadre du festival Taste of Science
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Présentation dans un bar dans le cadre du festival Taste of Science
Le chercheur trouve un réel plaisir à rencontrer le public. Mais il y voit aussi une certaine utilité. Il nous explique les motivations qui le poussent à communiquer auprès du grand public :
Après trois jours passés en compagnie de Pascal Gagneux, nous avons eu le temps d’explorer de nombreux domaines. Le métier de chercheur compte de multiples facettes difficilement dissociables. Méthode scientifique, relationnel, curiosité, pédagogie… Autant d’aspects faisant partie d’une même profession.
Le métier de chercheur s’exerce-t-il de la même manière dans toutes les régions du monde ? Nous reprenons désormais la route à la rencontre d’autres acteurs du monde scientifique en espérant pouvoir apporter des réponses à nos questions…
Pascal Gagneux Rencontre avec un passionné
Les origines de l’humanité ont toujours été un mystère pour l’Homme. Alors que les sciences sont désormais en mesure d’appuyer le travail millénaire des philosophes sur le sujet, la question fascine toujours autant : Quels mécanismes ont poussé l’humanité à devenir ce qu’elle est ?
Pour tenter d’y répondre, Pascal Gagneux a plus d’une corde à son arc. Portrait d’un chercheur passionné et passionnant.

Nous faisons la rencontre de Pascal Gagneux un dimanche soir. Bien que son travail d’enseignant-chercheur à l’Université de Californie à San Diego ne l’occupe que du lundi au vendredi, son affection pour les sciences ne connaît pas d’horaires. Il est 19 heures lorsque nous le voyons arriver au volant de son vieux van américain. Nous embarquons et faisons connaissance sur la route. Pas de vouvoiement, l’ambiance est amicale. Pascal nous emmène dans les locaux de la San Diego Skeptic Society où il va « donner un baratin » sur les origines de l’humanité. Nous l’accompagnerons finalement lors de deux événements de médiation scientifique et il nous accordera une journée sur son lieu de travail pour parler de sciences, de biologie, de génétique, mais aussi de philosophie et d’anthropologie.
Pascal Gagneux est professeur et directeur de laboratoire dans le Département de Pathologie de son université. Mais derrière un chercheur, il y a un homme. Pascal est originaire de Bâle, en Suisse Allemande. S’il est aujourd’hui passionné par ses recherches, il a toujours été épris d’une grande curiosité à l’égard du monde et de ses richesses.

Département de Recherche Biomédicale de l’Université de Californie à San Diego, où travaille Pascal Gagneux
Pascal Gagneux a attrapé le virus du voyage alors qu’il était encore adolescent. A 16 ans, il souhaite apprendre le Thaïlandais. Il décide donc de partir pour un séjour d’un an en Thaïlande. Il est hébergé par une famille locale mais après six mois, la routine commence à l’ennuyer. Avec un ami Autrichien rencontré sur place, il fait le mur et se retrouve en Inde, puis au Népal, où il passera cinq mois.
Fort de cette première expérience de vie en terres étrangères, il rentre en Suisse pour terminer son lycée. Son baccalauréat en poche, ses envies de voyage le rattrapent. Il part donc à Taïwan, puis au Japon, où il passera un peu plus d’un an. Il fait ensuite une halte de six mois en Chine avant de rentrer en Europe pour poursuivre ses études. Son parcours professionnel l’emmènera plus tard en Côte d’Ivoire, en Argentine, ou encore aux Etats-Unis, où il est maintenant installé depuis 27 ans.
Le voyage est indiscutablement enrichissant personnellement. Mais en quoi cette expérience du voyage peut-elle être un atout pour le chercheur ? Nous avons interrogé Pascal Gagneux sur ce sujet.
Les sujets de recherche d’un scientifique évoluent tout au long de sa carrière. Le chercheur se laisse guider par ses questionnements, ses intérêts et le hasard des rencontres. Zoologue de formation, Pascal sera d’abord amené à travailler sur le comportement d’un groupe de chimpanzés en Côte d’Ivoire. Petit à petit, ses questionnements évoluent pour l’amener sur le terrain de la génétique et de la biologie moléculaire.
Aujourd’hui, il s’intéresse à une famille de sucres présents sur les cellules vivantes, les glycanes, et au rôle que ces derniers peuvent jouer dans la reproduction et dans l’infection de l’homme par des virus.

Certaines vidéos (dont celle-ci) contiennent des éléments interactifs. Cliquez pour obtenir plus d’informations sur les personnes et termes cités.
Si la trajectoire professionnelle de Pascal Gagneux est ponctuée de virages et de détours, sa direction est claire : explorer la question des origines de l’humanité. C’est pourquoi ses intérêts sont aujourd’hui regroupés autour de deux axes principaux : la biologie moléculaire et l’anthropogénie.
En biologie moléculaire, ses travaux de recherche portent sur la manière dont un spermatozoïde féconde un ovule et dont un virus infecte un organisme. Selon le chercheur, ces deux phénomènes présentent des similitudes : un corps étranger tente de s’infiltrer dans un individu et doit pour cela se jouer de la communication entre cellules. Et si la biologie moléculaire permet de comprendre certains phénomènes liés à la communication intercellulaire, elle pourrait bien apporter aussi certains éléments de réponse à la question des origines humaines…
Mais pour aborder les questions des origines de l’humanité, Pascal est convaincu qu’il faut s’intéresser à beaucoup plus qu’une seule discipline. Le Centre de Recherche Universitaire et de Formation en Anthropogénie, dont il est également directeur associé, tente d’apporter un éclairage sur les mécanismes qui ont menés l’humain à devenir humain à l’aide de scientifiques venus de différents horizons. Les rencontres organisées par ce centre de recherche visent à générer une vision ouverte et transdisciplinaire.
Pascal Gagneux nous parle des deux axes qui guident sa curiosité :
Pascal Gagneux aime apprendre et découvrir, mais il aime aussi transmettre. Lorsqu’on le sollicite, il n’hésite pas à se déplacer pour animer conférences et événements de médiation scientifique autour de ses thématiques de recherche. Dans une salle de conférence ou dans un bar, c’est avec enthousiasme qu’il adapte son discours au public pour expliquer les enjeux de ses travaux.
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Conférence organisée par la San Diego Skeptic Society
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Conférence organisée par la San Diego Skeptic Society
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Présentation dans un bar dans le cadre du festival Taste of Science
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Présentation dans un bar dans le cadre du festival Taste of Science
Le chercheur trouve un réel plaisir à rencontrer le public. Mais il y voit aussi une certaine utilité. Il nous explique les motivations qui le poussent à communiquer auprès du grand public :
Après trois jours passés en compagnie de Pascal Gagneux, nous avons eu le temps d’explorer de nombreux domaines. Le métier de chercheur compte de multiples facettes difficilement dissociables. Méthode scientifique, relationnel, curiosité, pédagogie… Autant d’aspects faisant partie d’une même profession.
Le métier de chercheur s’exerce-t-il de la même manière dans toutes les régions du monde ? Nous reprenons désormais la route à la rencontre d’autres acteurs du monde scientifique en espérant pouvoir apporter des réponses à nos questions…