Partie 1
Un quartier face à son destin
Au Mexique, dans le sud de la péninsule de Basse-Californie, se trouve le Manglito. La vie au Manglito est rythmée par la mer. On y est pêcheur-plongeur de père en fils. En effet, le quartier est bordé par une crique où vivent poissons, mollusques, crustacés, algues, mammifères marins… La présence de chaque espèce dépend de celle des autres, dans un équilibre fragile et cohérent.
Jusqu’au début de ce siècle, la principale source de revenus du quartier venait de la pêche de mollusques bivalves (à deux coquilles) que les pêcheurs ramassent en plongeant dans le fond de la crique.
Cependant, après des années de pêche intensive et incontrôlée, l’Homme a fini par avoir raison de la nature. Les ressources se sont épuisées, condamnant les pêcheurs à cesser leur activité à proximité du Manglito. Parmi les espèces les plus affectées, l’Atrina maura a vu sa population chuter de 60 millions à environ 100 000 individus durant les années 2000.
Ce problème d’ordre écologique a également provoqué des perturbations économiques et sociales importantes dans le quartier. Dès la fin des années 2000, la situation devient préoccupante pour les habitants du Manglito. Les pêcheurs ont été obligés de modifier leur mode de vie et de trouver des solutions pour rétablir l’équilibre naturel de la crique tout en subvenant à leurs besoins. Parviendront-ils à relever les défis de ce nouveaux siècle ?
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En 2007, une organisation non gouvernementale est fondée à La Paz : Noroeste Sustentable (NOS).
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En s’installant au cœur du Manglito, NOS exprime sa volonté d’instaurer une dynamique de développement durable. Cela passe notamment par la restauration de l’écosystème.
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Après des débuts difficiles, une étroite collaboration entre pêcheurs et membres de NOS s’instaure peu à peu. Parmi les principales actions menées, des efforts ont été faits pour repeupler la crique en Atrinas maura.
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En 2011, une évaluation du nombre d’Atrinas disponibles dans la crique est réalisée. Les pêcheurs décident alors d’arrêter de pêcher afin de laisser la ressource se régénérer naturellement.
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Diverses actions sont mises en œuvre pour accompagner le repeuplement en Atrinas : nettoyage, assainissement, surveillance de la crique contre la pêche illégale…
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En parallèle, des campagnes de nettoyage ont rendu le quartier agréable, des activités sont proposées aux enfants… Le Manglito redevient un lieu de vie apprécié par ses habitants.
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Pour gagner en efficacité, les pêcheurs du Manglito se regroupent en 2016 sous forme d’une coopérative : OPRE (Organisation des Pêcheurs pour le Sauvetage de la Crique).
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En 2017, après 6 ans sans pêcher et des travaux de restauration de la crique, les efforts commencent à payer. Les pêcheurs d’OPRE obtiennent l’autorisation exclusive d’exploiter l’Atrina pour une période de 20 ans.
Le quartier du Manglito s’ouvre à vous.
Découvrez-le à travers cette visite interactive…
Photographie aérienne : Producciones cormorán
Partie 1
Un quartier face à son destin
Au Mexique, dans le sud de la péninsule de Basse-Californie, se trouve le Manglito. La vie au Manglito est rythmée par la mer. On y est pêcheur-plongeur de père en fils. En effet, le quartier est bordé par une crique où vivent poissons, mollusques, crustacés, algues, mammifères marins… La présence de chaque espèce dépend de celle des autres, dans un équilibre fragile et cohérent.
Jusqu’au début de ce siècle, la principale source de revenus du quartier venait de la pêche de mollusques bivalves (à deux coquilles) que les pêcheurs ramassent en plongeant dans le fond de la crique.
Cependant, après des années de pêche intensive et incontrôlée, l’Homme a fini par avoir raison de la nature. Les ressources se sont épuisées, condamnant les pêcheurs à cesser leur activité à proximité du Manglito. Parmi les espèces les plus affectées, l’Atrina maura a vu sa population chuter de 60 millions à environ 100 000 individus durant les années 2000.
Ce problème d’ordre écologique a également provoqué des perturbations économiques et sociales importantes dans le quartier. A la fin des années 2000, le Manglito se trouve dans une situation préoccupante. Les pêcheurs devront donc remettre en question leur mode de vie tout entier pour surmonter les problèmes de ce nouveau siècle.
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En 2007, une organisation non gouvernementale est fondée à La Paz : Noroeste Sustentable (NOS).
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En s’installant au cœur du Manglito, NOS exprime sa volonté d’instaurer une dynamique de développement durable. Cela passe notamment par la restauration de l’écosystème.
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Après des débuts difficiles, une étroite collaboration entre pêcheurs et membres de NOS s’instaure peu à peu. Parmi les principales actions menées, des efforts ont été faits pour repeupler la crique en Atrinas maura.
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En 2011, une évaluation du nombre d’Atrinas disponibles dans la crique est réalisée. Les pêcheurs décident alors d’arrêter de pêcher afin de laisser la ressource se régénérer naturellement.
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Diverses actions sont mises en œuvre pour accompagner le repeuplement en Atrinas : nettoyage, assainissement, surveillance de la crique contre la pêche illégale…
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En parallèle, des campagnes de nettoyage ont rendu le quartier agréable, des activités sont proposées aux enfants… Le Manglito redevient un lieu de vie apprécié par ses habitants.
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Pour gagner en efficacité, les pêcheurs du Manglito se regroupent en 2016 sous forme d’une coopérative : OPRE (Organisation des Pêcheurs pour le Sauvetage de la Crique).
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En 2017, après 6 ans de non pêche et de travaux de restauration, les efforts commencent à payer. Les pêcheurs d’OPRE obtiennent l’autorisation exclusive d’exploiter l’Atrina pour une période de 20 ans.